Cathédrales, Abbayes, Châteaux, Ponts…

Femme masquée d’Antoine Caron. Ce dessin d’une femme somptueusement parée pour un bal de cour (la jupe dégage manifestement le pied et la cheville pour faciliter la danse). Plume et encre brune, lavis de couleur, principalement rose, vert et ocre, rehauts d’or et d’argent au pinceau ; découpé selon la silhouette de la figure. (Paris, musée du Louvres, département des Arts graphiques) Photo © François Collombet

Antoine Caron, ce grand oublié ! 

Pourquoi Antoine Caron (1521-1599), génial créateur qui innova dans tous les domaines, de la gravure à la tapisserie, de la peinture à la sculpture ; qui fut au service de 5 rois de France (de François 1er à Henri IV) et de la reine mère (et régente), Catherine de Médicis ; pourquoi alors, Antoine Caron est-il encore si peu connu ? Jamais jusqu’à présent sa carrière n’a pas fait l’objet d’une exposition à la hauteur de l’immense réputation qu’il avait à la Renaissance. Pour ce peintre maniériste français de la Renaissance, c’est chose faite, au château d’Ecouen (Val-d’Oise), musée de la Renaissance jusqu’au 3 juillet 2023.

Première grande exposition des œuvres d’Antoine Caron, au château d’Ecouen, musée de la Renaissance 

A Ecouen, vous découvrirez plus de 80 œuvres (peintures, manuscrits, dessins, gravures, tapisseries…)*, dans une architecture et un décor contemporains des créations d’Antoine Caron. Cet artiste est indissociable de la Renaissance française. Il fut l’inventeur, le fournisseur de modèle et dont l’influence durera au-delà de sa mort. En toute logique, ce château d’Ecouen devenu en 1969 sous l’impulsion d’André Malraux musée national de la Renaissance se devait d’accueillir Antoine Caron (né en 1521 à Beauvais) pour cette exposition intitulée Le théâtre de l’Histoire. Il avait 18 ans quand Anne de Montmorency, connétable de France (chef des armées du roi) faisait reconstruire à Ecouen un château pour y accueillir le roi (François 1er puis ses successeurs) ; l’aile nord étant réservée au couple royal.

 *L’œuvre d’Antoine Caron se compose essentiellement en dessins (la plus grande partie du corpus). S’y ajoutent quelques tableaux et les œuvres transposées (en enluminure, en gravure, en peinture, en vitrail, en tapisserie et en sculpture).

Château d’Ecouen, musée de la Renaissance. Il fut construit entre 1538 et 1550 pour Anne de Montmorency, connétable de France. Vue de la façade nord avec son architecture ouvrant la voie du classicisme et donnant sur la Plaine de France. Photo © François Collombet
Cour intérieur du château d’Ecouen qui fut édifié en plusieurs étapes, témoignant des évolutions du goût au cours du XVIe siècle : la première Renaissance pour les parties les plus anciennes, proche de l’architecture des châteaux de la Loire ; l’influence antique de la seconde Renaissance et la maniérisme sans oublier (façade nord) une architecture allant vers le classicisme. Photo © François Collombet

Pourquoi une telle popularité ? 

La grande popularité d’Antoine Caron vient des différents supports qui ont illustré son imaginaire. Son talent est repris dans toutes les techniques, sur des supports extrêmement variés. Une diffusion idéale pour un tel artiste. Il va toucher à la fois un public modeste par la gravure, des ateliers de la rue Montorgueil par exemple, aussi bien que la cour. Il contribuera à la glorifier par de grandioses décors éphémères. Les supports multiples du “caronisme” justifient aussi la présence à ses côtés de “suiveurs” et “imitateurs”. Autrement dit des œuvres réalisées d’après une invention d’Antoine Caron mais dont l’exécution ne lui revient pas.

Sa formation, ses sources d’inspiration, ses premiers chantiers

Sa formation, chez un maître-verrier. Antoine Caron a dû recevoir sa première formation à Beauvais, là où il est né ; une formation conduite dans l’atelier des Le Prince, grands maîtres-verriers où son rôle était de fournir des modèles. Il a une vingtaine d’années lorsqu’il rejoint les chantiers du château de Fontainebleau, où s’expriment alors le talent et l’inventivité des peintres italiens Rosso Fiorentino, Primatice puis Nicolò dell’Abate. II va collaborer notamment aux grotesques de la galerie d’Ulysse (disparue en 1738) conçue par Primatice. Pour cette grande galerie (plus grande que la galerie des Glaces à Versailles), il va entre 1541 et 1547, reproduire sur la voûte et les parois des éléments décoratifs d’Antonio Fantuzzi ; une période où II s’imprègne de l’art sensuel et érudit de ses aînés.

Son modèle, Nicolò dell’Abate

Mais il va s’attacher tout particulièrement à Nicolò dell’Abate qui le formera, notamment pour l’ordonnance des compositions. Il sera profondément séduit par sa technique de dessinateur. Antoine Caron s’affirme aussi comme son digne héritier dans tous les grands genres artistiques : peinture d’histoire, scénographie, allégorie, décor et paysage. Il participa ainsi, à la suite des peintres italiens à introduire dans cette Renaissance française, le goût maniériste. On sait qu’il collabore au chantier décoratif du château d’Anet sous le règne d’Henri II et qu’il sera le peintre attitré de Diane de Poitiers entre 1551 et 1559. En 1561, les archives mentionnent Caron à Paris, demeurant rue Saint-Martin. Il fait alors partie des artistes engagés pour l’entrée de Charles IX dans la capitale. La même année, sous la direction du Primatice, il contribue au raffechissement du décor du cabinet du roi .
Grâce à son travail sur les chantiers royaux, il acquiert une solide pratique du dessin, un sens aigu de la collaboration et une ouverture vers les autres techniques, dont la gravure pour laquelle il développera par la suite un intérêt particulier.

* Le maniérisme est venu d’Italie. Dans la peinture, il est représenté par la déformation et la torsion des corps  apportant mouvement et grâce à une composition (voir le maître absolu du maniérisme qu’est Michel-Ange). François Ier très amateur de cet art fit venir des peintres italiens pour peindre les fastes de sa cour en introduisant le goût maniériste italien. Ce courant est connu sous le nom d’École de Fontainebleau. L’un de ses propagateurs n’est autre que Nicolò dell’Abbate (né en 1509 à Modène). Il fut invité en France en 1552 pour être au service d’Henri II afin de seconder Primatice. Il est mort à Fontainebleau en 1571. Il inspira non seulement Antoine Caron mais plus tard, Nicolas Poussin et Claude Lorrain grâce à ses paysages avec des personnages de la mythologie.

Les Massacres du Triumvirat (détail) venant de l’entourage de Nicolò dell’Abbate. On l’attribuerai à un peintre français comme Anthony Blunt dont l’inspiration est à mi-chemin entre l’art de Nicolò dell’Abbate et l’interprétation nationale qu’en livre Antoine Caron. Huile sur toile (Beauvais, musée départementale de l’Oise). Photo © François Collombet

Le temps des massacres et des triomphes
Alors que la cour conduite par Catherine de Médicis effectue un tour de France pour présenter le petit Charles IX, alors âgé de 13 ans dans un pays qui venait de subir la première guerre de religion, (un tour qui durera plus de 2 ans, de 1564 à 1566), il fallait en même temps séduire l’Europe. Antoine Caron fut celui en charge de mettre en scène les fastes et la puissance royale. La peinture des Massacres du Triumvirat est la seule œuvre datée (1566) et signée d’Antoine Caron. Cette huile sur bois a été commandée par Augustin Lemousse, apothicaire et épicier rue Saint-Martin. Le tableau met en scène dans une Rome imaginée les massacres qui suivent l’assassinat de Jules César. Pouvait-il se douter que 6 ans plus tard, le 25 août 1572, Paris connaîtrait les massacres de la Saint-Barthélemy ? Ce bain de sang à peine lavé, Caron se voyait confier les peintures pour l’entrée princière à Paris d’Henri de Valois, élu roi de Pologne.

Antoine Caron Saint Denys l’Aréopagite convertissant les philosophes païens. Contrairement à ce qu’on a pu penser, il ne s’agit pas d’une illustration d’un événement astronomique ou météorologique contemporain de Caron. C’est tout simplement une scène de l’histoire de Saint Denys l’Aréopagite dans une grande théâtralité. Photo © François Collombet

Antoine Caron, le fournisseur de modèle  

 Antoine Caron connaît un grand succès auprès de ses contemporains. II collabore avec de nombreux confrères, à qui il fournit des modèles destinés à être transcrits dans des techniques diverses. La séquence autour de La Remise du livre et de l’épée témoigne de la variété des supports de cette diffusion sur une période de plus de quarante ans. Cette chronologie très large assure aussi une fortune de l’imaginaire de Caron, même après sa disparition.  

Que comprendre derrière “La Remise du livre et de l’épée?

L’épisode figuré dans les 2 œuvres* ci-dessous s’inscrit dans l’épopée d’Artémise. La reine est représentée avec son fils Lygdamis qui reçoit, d’un côté, le livre, et, de l’autre, l’épée. Dans cette allégorie didac­tique et politique, le futur roi, placé sous l’égide de Minerve et de Mars, est ainsi l’incarnation de l’idéal du seigneur de la Renaissance, unissant vertus humanistes et valeurs militaires. L’image a une forte portée politique puisqu’elle fait allusion à la propre histoire de la veuve Catherine de Médicis, portant désormais seule l’éducation du futur Charles IX. La reine, dont on cherchait ainsi symboliquement à légitimer la régence. 

*Il existe une troisième œuvre, un tissage tardif des compositions inventées par Caron, preuve de sa renommée au-delà de sa mort. Cette tapisserie (laine et soie de 395 X 520) a en effet été mise sur le métier trois décennies plus tard. Un tissage à Paris à partir de 1607 à la demande d’Henri IV, à l’usage de la reine Marie de Médicis.

Antoine Caron “La Remise du livre et de l’épée” Pierre noire, plume et encre brune avec lavis brun et rehauts blancs sur papier beige. Paris, Musée du Louvres, département des Arts graphiques. Photo © François Collombet
Suiveur d’Antoine Caron “La remise du livre et de l’épée” année 1570. Huile sur bois. Beauvais, musée départemental de l’Oise.

Avait-il un atelier et des apprentis ?

On ignore s’il est à la tête d’un atelier, s’il forme des apprentis, s’il est entouré d’assistants qu’il engagerait notamment au cours de périodes de forte activité comme pour les festivités du règne. Mais son art est à tel point populaire que son style est repris, aussi bien visuellement que technique­ment, par des peintres gravitant dans son sillage. Ces suiveurs reprennent à leur compte les inventions du maître dont ils contribuent au rayonnement, bien au-delà de la cour. La faveur dont il jouit auprès des Valois justifie aussi sans doute l’intérêt qu’il a pu susciter auprès de multiples artistes.  

Derrière Le Triomphe du Printemps, un tableau dépecé !

Les analyses menées par le Centre de recherche et de restauration des musées de France en 2022 confirment que deux compositions proviennent d’un même tableau dépecé figurant un Triomphe du Printemps. Dans ses rapports, Élisabeth Ravaud indique ainsi qu’elles présentent des caractéristiques techniques et matérielles similaires (préparation, palette, mélanges, toile). On y voit Zéphyr et Flore, des nymphes et des petits porte-enseignes, d’un côté et voir plus bas, les trois Grâces, Mars et Vénus, de l’autre. Réunies pour la première fois, elles témoignent de la fortune des “Quatre Saisons” d’Antoine Caron auprès des artistes et amateurs qui, gravitant autour de lui, ont pu avoir un accès direct aux prototypes du maître ou du moins à ses dessins.

Suiveur d’Antoine Caron, fragment d’un “Triomphe du Printemps”. Fin du XVIe-début du XVIIe siècle. Huile sur toile. Photo © François Collombet

La Tenture des Valois : 8 tapisseries exceptionnelles jamais vues ensemble depuis leur arrivée à Florence en 1589  

Ces 6 modèles dessinés sur les 8 pièces qui composent la Tenture des Valois ont vraisemblablement été commandée par Catherine de Médicis à Antoine Caron*. Elle en fait ensuite don à sa petite-fille, Christine de Lorraine, au moment de son mariage avec Ferdinand 1er de Médicis, grand-duc de Toscane. Les huit tapisseries n’ont pas été revues ensemble depuis leur arrivée à Florence en 1589 où elles ont été conservée à la Galleria degli Arazzi à Florence. Leur présentation, côte à côte à Ecouen dans un décor contemporain de leur création, est donc tout à fait exceptionnelle.

*Le choix d’Antoine Caron est justifié par le fait qu’il a collaboré à toutes les fêtes représentées sur les 8 tapisseries.

“La Fête nautique sur l’Adour” (La Baleine) 398 X 396. Les fêtes de Bayonne fournirent à Antoine Caron, puis aux lissiers de la Tenture des Valois, plusieurs sujets, dont La Baleine, qui évoque l’excursion des « Majestés, Princes, Princesses, Seigneurs & Dames de leurs Cours » sur l’île d’Aiguemeau (actuelle île de Lahonce) qui eut lieu le 24 juin 1565. Photo © François Collombet

Une impressionnante galerie de portraits de la famille royale. Est-ce de la diplomatie ?

Caron commence à réaliser les dessins vers 1573-1574, sous Charles IX. Mais, le tissage se fit sous le règne de son successeur, Henri III. Pas de problème puisqu’on va transposer les fêtes de  Charles IX sous le nouveau roi. Catherine de Médicis avait demandé à Caron de dessiner cette immense galerie de portraits de la famille royale et de la cour dans un environnement de fêtes et de célébration. En fait, elle voulait surtout rivaliser dans une sorte de compétition internationale, avec les plus prestigieuses tentures dynastiques, narrant les hauts faits des grandes figures européennes. Dans le contexte tourmenté des Guerres de  religion, la tenture des Valois répond à un programme dynastique et diplomatique.  Alors que la monarchie est sévèrement affaiblie, il s’agit de faire oublier la discorde familiale au profit d’une image fantasmée d’éclat et d’unité, vraisemblablement portée par la reine mère pour ses enfants et son royaume.  

“La Cour de France quittant le château d’Anet” (Le Voyage) 389,5 X 533 (détail) : les trois hommes en premier plan, s’ils ne sont pas apparentés à la maison royale, ils appartiennent, comme le duc de Joyeuse, au cercle immédiat du souverain et furent reçus tous les trois dans l’Ordre du Saint-Esprit à la première promotion de 1578. Le premier est Charles de Lorraine-Guise, duc d’Aumale (1555-1630), propriétaire du château d’Anet par sa grand-mère, Louise de Brézé. Son visage émacié est connu par la gravure de Thomas Leu. Le deuxième, légèrement en retrait, plus âgé et aguerri, est Louis de Gonzague, duc de Nevers (1539-1595), qui apparaît dans deux portraits peints. Enfin, derrière, le jeune homme blond au nez légèrement retroussé est Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur (1558-1602) frère cadet de la reine Louise de Lorraine. Photo © François Collombet
“L’assaut d’un bastion en forme d’éléphant” (L’Eléphant). 382,5 X 468 (détail) : les trois personnages à l’avant-scène sont la reine Marguerite de Navarre, Monsieur et leur cousin Henri, fils aîné du duc de Lorraine, Charles III (1543-1608), et Claude de France. Né en 1563, le futur duc Henri II n’est encore qu’un adolescent mais les traits de son visage s’accordent parfaitement avec son iconographie non française dont la copie tirée pour le château d’Arras d’après un tableau perdu qui le montre âgé de 15 ans. Photo © François Collombet

Antoine Caron, celui qui incarne l’art de la Renaissance

C’est l’artiste qui joua sur tous les registres : rôle du dessin, relations entre artistes et commanditaires, remise en question des frontières entre art majeur et art mineur, entre artiste et artisan. C’est sans doute l’un des principaux précurseurs de la grande peinture d’histoire française du XVIIe siècle.

Attribué à Antoine Caron “La Résurrection du fils de la veuve de Naïm”. Avant 1599, huile sur bois (66 X 144) : présenté au public pour la première fois, ce tableau constitue un témoignage excep­tionnel de la manière tardive d’Antoine Caron, à la veille de sa mort en 1599. Selon l’Évangile de saint Luc, deux cortèges se rencontrent à Naïm, petite localité de Galilée : d’un côté, celui conduisant au tombeau le fils unique d’une veuve ; de l’autre, celui mené par Jésus, qui vient tout juste de guérir le fils d’un centurion. Face à ce convoi, le Christ s’adresse à l’enfant en ces mots : « Jeune homme, je te le dis, lève­ toi ! » Le peintre représente ce moment miraculeux, qui suit de peu les paroles christiques, où le garçonnet, béni, se réveille. La partie gauche du cortège n’a pas encore été infor­mée de l’heureuse nouvelle. Les figures affligées sont encore prises dans les tourments de sombres frondaisons. À l’inverse, les témoins du prodige, vêtus de costumes clairs et colorés, s’avancent avec offrandes vers le Christ, suivi de ses fidèles Apôtres. Photo © François Collombet 

D’une pierre deux coups, l’exposition Antoine Caron et le musée de la Renaissance

A gauche, Matteo Gianeselli, commisaire de l’exposition Antoine Caron et à droite, Thierry Crépin-Leblond, directeur du musée national de la Renaissance, château d’Ecouen. Photo © François Collombet

Le château d’Écouen a conservé une grande partie de son décor d’origine. Ses douze cheminées peintes et ses frises ornées de rinceaux et grotesques forment un ensemble unique. Proches des œuvres d’artistes italiens de la Cour tels que Rosso, Primatice ou Nicolò dell’Abate, elles témoignent du style de l’École de Fontainebleau.  

Pavements de faïences polychromes, vitraux héraldiques en grisaille et jaune d’argent, lambris dorés, bustes en bronze et serrures en ferronnerie décorative venaient parachever ce programme décoratif d’exception. Ces œuvres mobilières préservées ont intégré les collections nationales et sont présentées dans le circuit de visite.

Musée national de la Renaissance : château d’Écouen 95440 Écouen  

 01 34 38 38 50  

 Ouvert tous les jours sauf le mardi : de 9h30 à 12h45 et de 14h à 17h15  

(17h45 du 16 avril au 30 septembre).  www.musee-renaissance.fr  

 Tarifs (coproduction RMN-GP) : Tarif plein 7 € / Tarif réduit 5,50 €  

 Comment se rendre au château d’Ecouen ?  

 Par le train: 20 minutes en train depuis la Gare du Nord banlieue (ligne H ou RER D). Puis, 15 minutes de marche à travers la forêt ou bus 269 (direction Garges-Sarcelles­ arrêt Mairie-Château).  

 Le dézonage du Passe Navigo permet aux détenteurs d’un abonnement de se rendre au musée sans supplément.  

En voiture: à 19 km de Paris. Autoroute Al depuis la Porte de la Chapelle. Sortie Francilienne (N104), direction Cergy- Pontoise, puis prendre la sortie Écouen (RD316)