Dijon, métropole historique, grand musée à ciel ouvert et capitale internationale de la gastronomie et du vin
Dijon, cette grande métropole et ce grand musée à ciel ouvert à seulement 1h34 de Paris (par TGV) ! Voici donc cette fameuse capitale des puissants ducs de Bourgogne et du Parlement de Dijon, l’héritière d’un exceptionnel patrimoine architectural. On la considère comme l’une des plus belles cités historiques de France, une cité, chose étonnante, quasiment intacte. Alors, sortez de la gare, vous êtes déjà au centre de la ville. Quelque 3000 édifices de toutes les époques s’y juxtaposent. Des églises gothiques et romanes, des maisons médiévales à colombages, des ruelles étroites et sinueuses, à l’image de la rue de la Chouette, l’imposant palais des ducs de Bourgogne ou encore, ces somptueux hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles qui vous ouvrent grand leurs portes. Au cœur de ce secteur sauvegardé et unique en France, couvrant 97 ha, une cinquantaine d’édifices et plus de 120 hôtels parlementaires sont classés ou inscrits à l’inventaire des Monuments historiques. Pour l’un d’eux, l’hôtel Bouchu d’Esterno, rue Monge, les 48 états membres de l’Organisation Internationale du Vin (OIV) ont approuvé à l’unanimité en 2022, le choix de cet hôtel dans la cité des Ducs pour y transférer leur siège mondial.
Dijon, point de rencontre du génie flamand, français et italien
La Bourgogne, une puissance redoutable pour la France
Au XIVe siècle, quelle capitale allait dominer la France : Paris, Avignon ou Dijon ? Alors que les rois de France s’épuisent dans les combats de la guerre de Cent Ans, les ducs de Bourgogne édifient l’un des empires les plus puissants d’Europe. A eux seuls, les Etats des ducs de Bourgogne regroupent alors la Bourgogne, la Franche-Comté, le Luxembourg et les Pays-Bas. Leur richesse est illimitée. De plus, ils s’allient par mariage, accroissant ainsi leurs vastes territoires. Ils sont si puissants qu’ils faillirent détrôner le Roi de France et faire de Dijon la capitale du royaume.
Quatre ducs célèbres se succédèrent à la tête du duché :
Philippe le Hardi (1342-1404), le fondateur de la dynastie. Il fait reconstruire en 1366 la forteresse de Dijon qui deviendra le Palais des ducs et des États de Bourgogne. L’édifice demeure aujourd’hui le plus prestigieux monument de la ville ;
Jean sans Peur (1371-1419), celui qui voulait devenir roi de France mais il sera assassiné par le roi de France, Charles VII.
Philippe le Bon (1396-1467), fils unique de Jean Sans Peur et de Marguerite de Bavière, il s’allie avec l’Angleterre contre le roi de France pour venger le meurtre de son père. En 1450, il fait construire le corps de logis du palais des ducs ainsi que la tour de la Terrasse (aujourd’hui Tour Philippe le Bon).
Charles le Téméraire (1433-1477). Il et né dans le palais des ducs de Bourgogne à Dijon. Lorsqu’il devient duc de Bourgogne, il agrandit le territoire en occupant le duché de Lorraine. Mais l’histoire tourne mal lors de la dernière bataille de Nancy. On retrouve le corps de Charles le Téméraire raidi sous la neige, à moitié dévoré par les loups.
Le secteur historique sauvegardé
Chacun laissa sa marque sous la forme de trésors qui font aujourd’hui de Dijon l’une des premières villes d’art de France et une capitale européenne avant l’heure. Puis, pendant les trois siècles suivants, les parlementaires ont élevé de majestueuses façades dans le cœur de la ville qui compte une centaine d’hôtels particuliers. À la fin du XIXe siècle, le développement industriel et urbain a nécessité le démantèlement des anciens remparts remplacés par les actuels boulevards qui entourent le secteur sauvegardé.
De la Place Royale à la Place de la Libération dominée par la Tour Philippe le Bon
Vers l’église Notre-Dame, chef d’œuvre du XIIIe siècle
Dijon, nouveau siège de la puissante Organisation internationale de la vigne et du vin
Les 48 états membres de l’OIV approuvent à l’unanimité l’installation de leur nouveau siège à Dijon
Cette organisation qualifiée d’ONU du vin quitte Paris pour installer son nouveau siège à Dijon en 2024, juste un siècle après sa création. Ce choix approuvé à l’unanimité par les 48 états membre de l’Organisation Internationale du vin (OIV)*, confirme le rôle prédominant de la capitale bourguignonne en tant que pôle international de la gastronomie et du vin. L’OIV s’installera donc à l’hôtel Bouchu d’Esterno, rue Monge et cela pour une durée minimale de 50 ans. Le nouveau siège de l’organisation sera prêt pour accueillir en octobre, le 45e congrès mondial de l’Organisation (2500 personnes) qui représente 80 % de la production mondialeOutre l’hôtel d’Esterno, l’OIV pourra également occuper le jardin, actuellement square public, situé à l’arrière du bâtiment. Ce n’est pas tout : la salle dite des actes de l’hôtel de Grandmont (construit vers 1670) est également « mise à disposition permanente » de l’organisation pour ses réunions et conférences.
*L’OIV regroupe aujourd’hui, 50 États membres représentant 85 % de la production de vin et près de 80 % de sa consommation mondiale. Elle a été créée en 1924 pour harmoniser les pratiques et les normes œnologiques, et assister les pays au niveau des réglementations viticoles.
Quand Dijon devient Cité internationale de la gastronomie et du vin
Être devenu le siège mondial de l’OIV (Organisation Internationale du vin) n’est pas tout ! A quelques centaines de mètres, sur le site exceptionnel de l’ancien hôpital général, aux portes du centre historique et de la route des Grands Crus*, a été inaugurée en 2022, la Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon, seule Cité de la gastronomie présente en France. Elle regroupe un pôle culturel, l’école Ferrandi Paris, l’école des vins du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne, la Cuisine événementielle, tous les commerces de bouche et les cinémas. Vous y retrouverez plusieurs expositions, un village gastronomique, des dégustations de vins, des ateliers, des restaurants, un cinéma, un hôtel… De quoi satisfaire tous les goûts pourvu qu’ils soient largement bourguignons !
*Aux portes de Dijon, la petite commune de Marsannay-la-Côte ouvre la route des Grands Crus à son extrémité nord, par la Côte de Nuits, vers Gevrey-Chambertin, Morey-Saint-Denis, Chambolle-Musigny, Vougeot, Nuits-Saint-Georges, puis Beaune, Cité des Climats & Vins de Bourgogne (avec Chablis et Mâcon) et toutes les prestigieuses appellations de la Côte de Beaune.
Dijon, sur la prestigieuse liste de l’Unesco
Dijon fait, depuis juillet 2015, partie du périmètre inscrit sur la prestigieuse liste de l’Unesco, au titre des paysages culturels, dans le cadre de l’inscription au patrimoine de l’humanité des Climats du vignoble de Bourgogne*. Ce label fait écho à la reconnaissance Unesco du Repas gastronomique des Français, aujourd’hui valorisé par la Cité internationale de la gastronomie et du vin. Donc, nouvelle destination phare pour célébrer l’art de vivre à la française et découvrir la Cité internationale de la gastronomie et du vin. Elle a l’ambition de raconter et faire vivre les valeurs reconnues par l’Unesco du Repas gastronomique des Français et des Climats du vignoble de Bourgogne. Que de bonnes raisons pour s’initier au bien manger, au bien boire pour s’imprégner de cet art de vivre signature de la Bourgogne.
*Cette inscription porte sur les climats du vignoble des Côtes de Nuits et de Beaune, comme modèle de la viticulture de terroir. Il intègre également les éléments culturels et de patrimoine incarnant l’histoire millénaire de la Bourgogne. Ainsi, en vous promenant dans les vignes, vous découvrirez ces murets (on en compte 220 km pour délimiter les climats), cabottes, portes de Clos, escaliers, calvaires… Ils font l’identité paysagère du vignoble des Climats de Bourgogne.
Sans doute l’une des plus grandes capitales gastronomiques du monde
Dijon, capitale gastronomique et ville viticole, a toujours été réputée pour ses spécialités culinaires
La crème de cassis, ingrédient essentiel du Kir. Cette liqueur est apparue à Dijon au XIXe siècle. À l’origine, les cassissiers étaient plantés au bout des vignes pour fabriquer le ratafia local, ancêtre de la liqueur. La crème de cassis est obtenue en faisant macérer des grains de cassis noir de Bourgogne dans de l’alcool additionné de sucre.
la moutarde, condiment typiquement dijonnais qui était déjà très populaire à l’époque florissante des ducs de Bourgogne. Aujourd’hui, Moutarde de Bourgogne est classée en AOP.
Le pain d’épices de Dijon : importé des Flandres par les ducs de Bourgogne, le pain d’épices est un gâteau à base de farine de froment et de miel agrémenté de cannelle, de gingembre, de badiane, de coriandre et de girofle. La fabrique de pains d’épices Mulot et Petitjean existent depuis plus de deux cents ans !
L’époisses. Ce fromage bourguignon bénéficie d’une appellation d’origine protégée qui couvre la moitié nord de la Côte-d’Or. Il s’agit d’un fromage au lait de vache, à pâte molle et à croûte lavée, affiné au marc de Bourgogne, une eau-de-vie produite par distillation du marc de raisin. Son nom vient du village d’Époisses où une communauté de moines cisterciens y était installée. Ces derniers ont transmis leur secret de fabrication aux fermières de la région.
Quelques plats emblématiques de cette célèbre cuisine bourguignonne :
Le poulet Gaston Gérard, recette dijonnaise créée en 1930 par l’épouse de Gaston Gérard, ministre député-maire de Dijon. Alors qu’elle recevait un hôte prestigieux, le critique culinaire Curnonsky, la cuisinière manqua de rater la préparation de son poulet en y renversant accidentellement du paprika. Pour rattraper son plat, elle y ajoute du vin blanc de Bourgogne, de la moutarde, du comté râpé et de la crème fraîche. La recette était née !
Le bœuf bourguignon, le plat dominical traditionnel, emblématique de la Bourgogne puisqu’associant la viande de bœuf pour laquelle l’élevage de la Charolaise est réputé et le vin rouge de Bourgogne. L’estouffade de bœuf est cuisinée avec une garniture de champignons, de petits oignons et de lardons.
Les escargots à la bourguignonne. Ce plat légendaire se cuisine avec des escargots de Bourgogne sauvages issus du terroir bourguignon et du beurre à l’ail persillé. Il s’agit avant tout d’un repas de fête servi plus particulièrement à Noël ou à l’occasion d’un repas raffiné.
Les œufs en meurette, recette typiquement associée à la Bourgogne mais également le plat-signature du Château du Clos de Vougeot*, unique plat servi à l’occasion des réceptions et mariages organisés en son sein. Les œufs pochés sont accompagnés d’une sauce au vin rouge de Bourgogne bien évidemment, d’oignons, de lardons, et d’échalotes revenues dans du beurre : la meurette (nom issu de l’ancien français “murette” signifie sauce et “muire”, saumure), le tout sur des croûtons ou du pain grillé aillé. On peut ajouter quelques champignons émincés. Un délice !
*En 2022, pour la deuxième année consécutive, le Château du Clos de Vougeot organisait le concours amateur des œufs en meurette.
Quand le Clos de Vougeot se mobilise pour restaurer l’abbaye de Cîteaux (dico-du-vin.com)
Cité internationale de la gastronomie et du vin : mettre en éveil les cinq sens !
Se cultiver, se former, se régaler, c’est ce que met en avant la Cité avec de grandes expositions, l’école de cuisine Ferrandi Paris, l’école des vins de Bourgogne, les commerces de bouche, la Librairie gourmande et la cuisine expérientielle du Village gastronomique, la Cave et les restaurants et les 9 salles de Cinéma.
La Cave de la Cité, 3000 références de vins venus du monde entier
Cette immense cave, au coeur de la Cité de la gastronomie et du vin, s’étend sur 600 m² et sur 3 niveaux. En sous-sol, la Cave Premium se prête pour des dégustations prestigieuses dans un espace vouté en pierre typique de la Bourgogne, une occasion de s’offrir un verre de grand cru. Les salles situées en rez-de-chaussée et en mezzanine ainsi que sur sa terrasse créent trois ambiances pour découvrir et déguster les meilleurs vins de Bourgogne et du monde.